Et après ?
Aussi, cette expérience est susceptible de participer à la redéfinition de la ville. En effet, notre société recherche de plus en plus à créer un environnement de "ville-campagne". Une notion nouvelle permettant d'allier accessibilité et "rapidité" urbaine et calme et végétalisation champêtre. Le confinement, met en lumière la contradiction née de ce nouvel aménagement: Comment peut-on associer la campagne et la ville de manière durable et raisonnable?
La ville représente ce qui dérange. Les bruits de circulation, le voisinage qui écoute de la musique, les embouteillages, les boutiques , les passants parfois bruyants... Des nuisances que les citadins veulent fuir.
Ainsi, même si pour la majorité des enquêtés la diminution du bruit depuis le début du confinement est considérée comme agréable, cet élément viendra-t-il à manquer après le confinement? Pas si sûr! Aller vers une ville plus calme c'est limiter les déplacements, la vitesse et les interactions. Un pari que tous les citadins ne sont pas prêts à relever comme nous avons pu le percevoir à travers nos interviews. Ce qui est certain, à l'heure actuelle, c’est que les mobilités sont bouleversées tout comme la manière de travailler ou d’étudier. La ville est devenue un espace dortoir et non plus un espace vivant, et un sentiment de manque est apparu.
Au final, il est intéressant de se demander si les citadins ne sont pas attachés à la ville pour tout ce qu'elle offre, de bon et de moins bon. Les urbains préféreraient-ils vivre à la campagne ou se plaignent-ils au quotidien des désagréments de la ville par "habitude" et parce qu'ils ont le choix?
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Il est envisageable que les citadins rêvent de campagne en temps normal car ils "ont le choix". En effet, les multiples nuisances urbaines prisent séparément, s'ajoutent à un quotidien chargé et parfois stressant. Cependant, les enquêtés interrogés mettent en avant l'atout majeur de la ville: son rôle de cohésion sociale. L'urbain est un lieu de rencontre où chaque interaction joue un rôle dans l'ambiance générale. Ce sont donc les éléments négatifs qui permettraient à la ville de devenir un lieu de vie agréable. Tous les acteurs et leurs actions fonctionnent comme un ensemble et ne peuvent être dissociés au risque de faire naître un sentiment de frustration et de mal-être.
Cet épisode de confinement du à la pandémie de Covid-19 est un événement sans précédent, que l'homme découvre. Des répercussions sur la société sont certaines et ce, jusqu'à sa perception de l’espace. Un retour à la normale, par la reprise de l'activité urbaine, pourrait aussi bien être considéré comme agréable que désagréable. Après une aussi longue période de calme le retour de la vie en ville pourrait même paraître agressif chez certains usagers .